Jewish Memories

Avec la complicité et le talent de Benedict Silberman, mon père Jacques Kluger (1912/1963)  a produit deux albums de musique juive (1957/1960).

La culture juive faisait partie de son ADN.

Sa volonté : ennoblir par un traitement musical quasi symphonique des mélodies juives iconiques centenaires.

Dans un même album, mélanger des thèmes de l’univers liturgique religieux et de la tradition populaire, « folklorique » d’Europe centrale.

Il écrivait :

Ma mère, une pianiste talentueuse, m’a aidé à transcrire de nombreuses mélodies».

« Cet album est dédié à la mémoire de mon père, Maurice Kluger, né en 1886 en Pologne, à Wisjnicz, décédé en 1958 à Anvers (Belgique) où je suis né.  Il était un homme exceptionnellement bon, gentil et généreux, qui aimait la tradition juive et la musique traditionnelle juive.

Ma grand mère, dont il est question, la mère de mon père était déjà née Anvers (1889/1983),  chose  rare elle parlait plusieurs langues .

Dans les années 30, elle animait, les fin de soirées  du  Shabbat.  Au piano du salon, elle reprenait les mélodies juives.

Les invités nombreux, que mon grand père  invitait, dans la bonne tradition, au sortir de la synagogue était son public.

Mon grand père, que mon père décrit avec beaucoup d’amour, a  fait le chemin Pologne, Wisjnicz  près de  Krakow en Galicie,  puis Dusseldorf et Anvers en 1905.

Revenons à la musique

L’enregistrement le plus marquant fut le premier album produit pour alors la prestigieuse firme de Los Angeles, Capitol Records ou figurait notement,   Nat King ColeFrank SinatraJudy GarlandPeggy LeeDinah ShoreDuke EllingtonWoody Herman.

Dave Dexter, l’un des patrons de Capitol Records, entre 1957 et 1970, créa une série de plus de 400 albums de musique du monde sous le thème Capitol of the World.

Encore quelques précisons :

Les arrangements et la direction musicale sont de Benedict Silberman

Les enregistrement en mono, en 1957, à  Hilversum en Hollande avec l’orchestre et les chœurs de la Radio hollandaise, dans un église à l’acoustique parfaite pour cette musique quasi symphonique.

Pour illustrer comme ce projet et sa transmission importante, les trois fils et ma maman, absente sur les photos furent du séjour à Hilversum, comme le témoignent ces photos.

Mon père est mort à l’âge indécent de 51 ans, d’une maladie gravissime, non résolue à ce jour.

Maladie de Charcot ou encore SLA ( Sclerose Latérale Amyotrophique)

Notre famille en 1999, a créé une Fondation à l’Universite de Jerusalem pour combattre cette maladie